Le sommeil de mon enfance
Préparation de mon adolescence
Je vogue
Au gré de mes fantaisies
Je cogne mon cerveau dans un songe
Je suis vrai
Je suis moi
Toi, tu n’es qu’une ébauche
Que je ne comprends pas
Mais cela viendra
Silence de l’enfance
Solitude de gestes, de paroles
Rêves peuples de fantasmes Un caillou lance Dans un étang stagnant
Et je tombe dans l’incompréhension
Je ne suis pas adulte
Adulte, maturité, maturation
Camp de concentration
Suffocation, oppression
Et je tombe comme une noix
Apres une vie longue d’une année
Et une journée supplémentaire
Je tombe parce que l’on m’a fait trébucher
Je n’arrête pas de tomber
Ici et maintenant, j’ai le gout
De la poussière à mon palais
Ce n’est évidemment pas du sel
Mes dents sont abimées
Mes gencives enflées
Mon gosier brûle
Dans ma poitrine il y a un volcan
Je délire là où je suis tombé
On me piétine à grands coups
De bottes au cul
Les mots ne quittent plus ma boîte vocale Je fais
Je fais un rêve
Je passe à travers un tunnel
Je marche, je marche, je marche
Une lueur enfin