Evanouies parmi les fourmis du cocotier
Tu regardes, tu ne les vois pas
Et tes pas alourdis de tendresse
Qui sèche dans ton cœur…
Moi, je n’ai pas pu venir
Les houles, les vagues et les embruns
M’ont créé une barrière e sur la route
Les roues crissaient, glissaient
Et je perdais l’équinoxe
Les houles m’ont brisé sur leurs brisants
Et toi tu penses que je ne suis pas fidèle
O ! Fidélité ! Mon amie, attends, attends
Mets ta robe grise comme le mangeottant
Je suis le caïman que se tapit là
Là dans l’herbe près du rocher grisânte
Le granit m’appelle sans cesse
Je passe à pourfendre qui?
Mon espérance m’a quitté un soir, une nuit
Je fus pris de tristesse amère, amère
Près de cette mer immense et partout claire
Claire passa dans sa robe couleur d’arc-en-ciel Le villea était justement en fleures
Tu arrives toute fatiguée de la cité
Dans mon île fatiguée de rumeurs
Tu me toises, tu m’envisages d’un sourire
Tes sourcils arqués en crescent de lune
Tes dents un peu fortes célèbrent la gaieté
Oh féminité! Oh femme d’une époque lointaine Tu as dû être une titane de jadis
Ta taille invite les cocotiers à s’épanouir
Ils toucheraient le ciel dans leur vantardise
Une noix tombe là près de ton pied
Ta valise cadence en unisson
Le haut de ta robe s’agite comme mer houleuse Permets-moi de te rendre le premier service